Le 1er mars 2024, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a publié le bilan de ces analyses
La mise en œuvre du RGPD engendre « des coûts inévitables » pour les entreprises afin de se mettre en conformité avec la réglementation. La CNIL constate que les études économiques publiées à ce jour se concentrent davantage sur ces coûts et ne mesurent pas suffisamment les bénéfices économiques pour les entreprises et les personnes : une amélioration de la réputation pour les entreprises, gain de bien-être pour les consommateurs. Ces derniers sont plus vigilants, moins exposés à une exploitation frauduleuse de leurs données ou à des démarchages abusifs qui peuvent entraîner des pertes économiques.
La RGPD est plus favorable aux grandes entreprises qui ont plus de moyens pour se mettre en conformité avec la réglementation mais elles sont plus fréquemment contrôlées.
Enfin, les études soulignent que la vie privée est à considérer comme un bien public. Sa protection ne naît pas spontanément du fonctionnement des marchés ni même des comportements individuels des personnes mais comporte une dimension de « paternalisme libertarien » (c’est-à-dire, organiser des conditions dans lesquelles les personnes sont incitées à un comportement qui les protège).