16/05/2024

Plus que jamais, les salariés aspirent à vivre de leur travail en veillant à l’équilibre entre leurs vies personnelle et professionnelles. L’Acte II de la loi sur le marché du travail va lancer le débat sur la mise en place de la semaine de 4 jours.

Que faut-il en penser ? A quelles conditions cette semaine de 4 jours sera-t-elle un progrès ?

La semaine de 4 jours : les salariés favorables

Une majorité de salariés voit d’un bon œil la semaine de travail réduite à quatre jours. Précisément, 41% des salariés interrogés considèrent cette perspective comme une « très bonne idée », en prenant en compte le contexte économique et social actuel. Néanmoins, une part non-négligeable de salarié reste sceptique, 22% s’opposent à cette mesure. En revanche, les avis sur les modalités spécifiques de mise en place de la semaine de quatre jours varient entre salariés. Ils sont plus de 31% à soutenir le passage à la semaine de 35 heures en 4 jours, d’autres préfèrent passer à la semaine de 32 heures en 4 jours (18%).

Majoritairement (81%), les salariés perçoivent la semaine de quatre jours comme un moyen de trouver un meilleur équilibre de vie en libérant un jour par semaine. Cette nouvelle répartition du temps de travail permettra une réduction du stress et par conséquent une amélioration de leur bien-être pour 70% des salariés. La semaine de 4 jours n’impactera pas les relations entre collègues selon 86% des salariés malgré une journée de travail en moins.

Du point de vue de l’emploi et de la productivité, les salariés interrogés considèrent que cette mesure est un moyen pour améliorer la productivité des entreprises et va inciter ces dernières à embaucher davantage (42%). Enfin, ils reconnaissent à cette mesure un impact positif d’un point de vue de l’écologie (27%).

La perspective de réduire le nombre de jours de travail hebdomadaire est intéressante et pertinente. Nous voulons insister sur la nécessité d’examiner avec soin les modalités d’application. A quelles conditions cette réforme sera-t-elle un progrès ?

L’une des préoccupations est le maintien du salaire. Nous sommes vigilants.

Nous serons aussi très vigilants sur l’intensification du travail sur une période plus courte. Les salariés se retrouveront à gérer le même volume de travail en moins de temps avec le risque d’une augmentation du stress et de la fatigue.

Si elle n’est pas bien pensée, c’est-à-dire sans concertation ou dialogue social, la semaine de travail de quatre jours peut finalement perturber l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle.

Nous veillerons à ce que la semaine de quatre jours soit un progrès pour les droits des salariés et non pas une complication dans l’exercice de leur travail.