Réforme des retraites 2023

Les principales mesures en résumé 

Âge légal de départ à la retraite

Le report de l’âge légal de départ à 64 ans à l’horizon de 2030 au lieu de 62 ans actuellement. Cette hausse de deux ans concernera tous les actifs, les salariés, les indépendants et fonctionnaires.

L’âge légal de départ en retraite sera ainsi relevé de 62 à 64 ans, au rythme de 3 mois par an à partir du 1er septembre 2023 jusqu’en 2030.

  • Vous êtes né après le 1er septembre 1961 ? L’âge légal de départ pour prendre votre retraite sera de 62 ans et 3 mois.
  • Pour les personnes nées en 1962, l’âge sera fixé à 62 ans et 6 mois, etc.
  • Le passage à 64 ans, sera effectif pour les personnes nées à partir de 1968.

Précisons que les travailleurs handicapés pourront toujours partir en retraite à partir de 55 ans, et ceux en invalidité à 62 ans.

Durée de cotisation

Ce report de l’âge légal est associé à un allongement de la durée de cotisation. Ainsi pour obtenir une pension « à taux plein » (sans décote), la durée de cotisation requise passera de 42 ans (168 trimestres) actuellement à 43 ans (172 trimestres) d’ici à 2027, au rythme d’un trimestre par an.

Cet allongement était prévu par la réforme Touraine de 2014, mais sur un calendrier moins resserré, avec un trimestre supplémentaire tous les trois ans jusqu’en 2035.

L’annulation de la décote restera maintenue à 67 ans pour ceux qui n’auront pas tous les trimestres requis.

Les nouvelles conditions de départ à la retraite prévues par la réforme

Vous êtes né(e)…Age légal de départNombre de trimestres de cotisation pour une retraite à taux pleinAge du taux plein quel que soit votre nombre de
entre le 1er septembre et le 31 décembre 196162 ans et 3 mois169 (42 années et 3 mois)67 ans
en 196262 ans et 6 mois169 (42 années et 3 mois)67 ans
En 196362 ans et 9 mois170 (42 années et 6 mois)67 ans
En 196463 ans171 (42 années et 9 mois)67 ans
En 196563 ans et 3 mois172 (43 ans)67 ans
En 196663 ans et 6 mois172 (43 ans)67 ans
En 196763 ans et 9 mois172 (43 ans)67 ans
A partir de 196864 ans172 (43 ans)67 ans

Régimes spéciaux

La plupart des régimes spéciaux existants, dont ceux de la RATP, des industries électriques et gazières et de la Banque de France, seront supprimés, selon la « clause du grand-père » déjà mise en œuvre à la SNCF.

Cette mesure s’appliquera aux nouveaux embauchés à compter du 1er septembre 2023.

Le régime des fonctionnaires n’est pas concerné par la réforme.

Les pensions des fonctionnaires de l’Etat resteront calculées sur l’indice détenu au cours des 6 derniers mois de la carrière.

Pénibilité et catégories actives

Chez les fonctionnaires, les « catégories actives » englobant notamment les policiers, pompiers, douaniers et aides-soignants conserveront leur droit à un départ anticipé, compte tenu de leur « exposition aux risques ».

Petites pensions

Autre mesure phare de cette réforme : la revalorisation des petites pensions. Les pensions des futurs retraités justifiant d’une « carrière complète » (43 ans à terme) ne pourront pas être inférieures à 85 % du Smic, soit environ 1 200 euros brut par mois au moment de l’entrée en vigueur de la réforme.

Si vous êtes déjà à la retraite et que vous justifiez des mêmes critères, alors vous pourrez aussi bénéficier de cette revalorisation.

Carrières longues

Ceux qui ont commencé à travailler tôt pourront toujours partir plus tôt. Actuellement, si vous avez démarré votre carrière avant 20 ans, vous pouvez anticiper un départ à la retraite deux ans plus tôt que l’âge légal. Si vous êtes entrés dans la vie active avant 16 ans, vous avez le droit à une retraite anticipée quatre ans plus tôt.

La réforme prévoit d’adapter ce dispositif avec un nouveau « niveau intermédiaire » :

  • si vous avez débuté votre carrière avant 20 ans, vous pourrez partir deux ans plus tôt, soit 62 ans (l’âge légal passant à 64 ans).
  • Si vous avez commencé à travailler avant 18 ans, vous pourrez faire valoir votre droit à la retraite à partir de 60 ans.
  • Si vous avez démarré avant 16 ans, vous pourrez terminer votre carrière six ans plus tôt, c’est-à-dire à 58 ans. De cette manière, personne ne sera « obligé de travailler plus de 44 ans », selon le gouvernement.

La Première ministre a également annoncé la prise en compte des périodes de congé parental à l’avenir, ce qui sera « plus juste pour les femmes ».

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